Si vous utilisez des tampons, vous avez déjà dû noter ces avertissements sur les boîtes : “changez votre tampon régulièrement”, “alternez avec des protections périodiques externes”, etc. Mais respectez-vous ces conseils ? De nombreuses femmes ont tendance à garder leur tampon en place plus de 5 h. À choisir des capacités d’absorption importantes pour être tranquilles. Et certaines marques se vantent d’ailleurs de pouvoir vous protéger des fuites pendant 8 h. Protéger des fuites, ok ! Mais et votre protection contre le Syndrome du Choc Toxique (SCT) alors ?
Ce SCT, vous en avez certainement déjà entendu parler. Vous êtes peut-être au courant des risques sérieux voire mortels qu'il représente. Mais est-ce que vous savez vraiment ce que c'est ? Qui est concerné ? Les tampons sont-ils l'unique facteur de risque ? Quels sont les symptômes ? Comment l'éviter ?
Beaucoup de questions pour un sujet très important, qui mérite toute votre attention.
Le Syndrome du Choc Toxique : qu’est-ce que c’est ?
Le Syndrome du Choc Toxique (SCT) est une maladie très rare mais grave causée par une toxine produite par certaines bactéries.
Ces bactéries, en particulier le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) ou le streptocoque de groupe A (Streptococcus pyogenes), sont présentes naturellement sur la peau, dans le nez, ou dans le vagin sans causer de maladie.
Cependant, dans certaines conditions, elles peuvent se multiplier de façon excessive et produire des toxines qui pénètrent dans la circulation sanguine. En trop grand nombre, elles déclenchent une réponse immunitaire sévère qui peut conduire au SCT.
Vous pouvez donc tout à fait développer un Syndrome du Choc Toxique suite à une blessure à la jambe, une brûlure, une plaie chirurgicale ou toute autre lésion par laquelle les bactéries peuvent pénétrer. C’est extrêmement rare, mais c’est possible.
Mais l’histoire du SCT a particulièrement pris de l’ampleur avec les produits menstruels internes.
Et tout commence par le scandale du tampon Rely dans les années 1980. Procter & Gamble lance aux États-Unis, à la fin des années 1970, Rely, un tampon super absorbant, conçu pour offrir une protection accrue contre les fuites menstruelles. Mais très vite, les recherches montrent que l’augmentation des cas de Syndrome du Choc Toxique et le matériau super absorbant du tampon sont liés. Face à la montée des cas et à la pression publique, Procter & Gamble retire Rely du marché au début des années 1980.
Et les choses commencent à changer. Étiquetages plus stricts, standardisation des niveaux d’absorption, développement de la recherche… c’est le début d’une prise de conscience.
Et d’une meilleure compréhension des mécanismes de cette maladie. Mais la recherche reste encore insuffisante…
Les causes et les mécanismes du Syndrome du Choc Toxique
Reprenons…
Des bactéries naturellement présentes vivent sur et dans notre corps sans causer de dommage : Staphylococcus aureus ou Streptococcus pyogenes.
- Dans un environnement propice, ces bactéries peuvent se multiplier de façon alarmante.
- En surnombre, elles libèrent des toxines superantigéniques dans la circulation sanguine.
- Le système immunitaire, paniqué, répond à cette attaque de manière totalement disproportionnée et désordonnée. C’est le choc.
Mais alors, quel est cet environnement propice qui permet aux bactéries de proliférer ?
Les milieux humides et chauds. Et il est clair que l'utilisation prolongée de tampons menstruels ou de cup crée le cadre idéal.
Il est généralement admis que le risque avec une coupe menstruelle est moindre qu’avec un tampon hyper absorbant. Néanmoins, les coupes menstruelles sont souvent portées plus longtemps que les tampons (jusqu'à 12 heures, selon les recommandations des fabricants). Et cette utilisation prolongée sans vidage, associée à un nettoyage peu approprié, peut augmenter le risque de multiplication bactérienne et de production de toxines.
De plus, les micro-lésions causées par l'insertion de dispositifs intra-vaginaux, ou n’importe quelle petite écorchure, peuvent aussi faciliter la pénétration des bactéries et la libération de leurs toxines dans le corps.
Et tout ça peut encore être amplifié par l'altération du pH vaginal dû à l'utilisation de certains produits d'hygiène intime.
Le vagin est donc un environnement propice aux développements des bactéries. Mais les tampons, les coupes menstruelles et même les éponges contraceptives peuvent être le facteur déclenchant du SCT.
Symptômes du SCT : quel diagnostic ?
Les premiers symptômes du Syndrome du Choc Toxique peuvent facilement être confondus avec ceux d'autres maladies communes telles que la grippe, les infections virales ou les gastro-entérites. On peut observer, selon les cas :
- une fièvre élevée,
- un malaise général accompagné de vertiges,
- des douleurs musculaires,
- des maux de tête,
- nausée, vomissements ou diarrhée
- ou des éruptions cutanées.
Sans traitement, le SCT peut rapidement s'aggraver, en l'espace de quelques heures à quelques jours.
Une des caractéristiques du SCT est la baisse soudaine de la pression artérielle (hypotension), qui peut conduire à un choc toxique. L'hypotension peut entraîner une insuffisance d'oxygène vers les organes vitaux.
Sans intervention médicale, le SCT peut donc causer des défaillances de plusieurs organes, comme les reins, le foie, les poumons ou le cœur.
Les patients peuvent également développer des complications secondaires comme des infections bactériennes supplémentaires, notamment des infections sanguines (septicémie).
Avec un traitement rapide et approprié, la plupart des patients se rétablissent complètement. Cependant, le SCT peut être fatal s’il n’est pas traité à temps ou en cas de complications sévères.
D’où l’importance d’un diagnostic rapide !
Mais la difficulté de poser un diagnostic est multiple :
- Les symptômes initiaux ne sont pas suffisamment caractéristiques pour alarmer.
- Le SCT évolue tellement rapidement que le délai est très court pour poser un diagnostic précis.
- Il n'existe pas de test unique pour diagnostiquer le SCT.
- Le SCT peut être causé par différents types de toxines et peut survenir dans divers contextes.
Il est donc particulièrement important de signaler l’utilisation de tampons ou de coupes menstruelles, si vous présentez ces symptômes et que vous êtes inquiète.
Mais pas de panique non plus ! Cette maladie reste très rare.
Et avec des mesures simples, vous pouvez encore réduire les risques.
Prévention et bonnes pratiques pour éviter tout risque de Syndrome du Choc Toxique
Si vous ne pouvez pas vous passer de tampons ou de cup voici quelques bonnes pratiques à garder en tête lors de leur utilisation. En plus d’un lavage des mains systématique bien sûr.
Pour les tampons
- Choisir le bon niveau d'absorption
Utilisez un tampon avec le niveau d'absorption le plus bas possible qui soit toujours efficace pour votre flux menstruel.
- Changer régulièrement
Changez de tampon toutes les 3 à 5 heures, même si votre flux est léger. Ne laissez jamais un tampon en place plus de 8 heures.
- Alterner avec des protections externes
Envisagez d'alterner l'utilisation de tampons avec des serviettes hygiéniques ou des culottes menstruelles, surtout pendant la nuit, pour laisser votre corps se reposer de l'utilisation interne.
Pour les coupes menstruelles
- Nettoyage et stérilisation
Nettoyez et stérilisez correctement votre coupe menstruelle conformément aux instructions du fabricant avant et après chaque cycle menstruel.
- Vidange régulière
Videz votre coupe menstruelle au moins toutes les 12 heures, même si elle n'est pas pleine, pour minimiser le risque de croissance bactérienne.
- Insertion et retrait soigneux
Soyez douce lors de l'insertion et du retrait pour éviter de créer des micro-lésions dans le vagin qui pourraient offrir un chemin aux bactéries.
Et si vous voulez vraiment ne prendre aucun risque, la réponse pourrait bien être les culottes menstruelles.
Alternative écologique aux tampons et aux coupes menstruelles, les culottes menstruelles offrent une protection efficace, confortable et, surtout, exempte des risques associés au SCT.
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